Dimanche 13 - Mâcon / Le St. Antoine : SHUB
Un concert prévu pour l'heure de l'apéro. La soirée doit finir à 22h et nous serons le seul groupe à passer.
On arrive assez tôt, deux chiens errants passent par là. On s'boit une canette tirée du pack dans la voiture. Vers 17h on ouvre la porte, un gars nous accueille et nous offre une mousse, on est
de suite dans l'ambiance ici, même salle vide. Le lieu sent le vécu, les murs sont parsemés de conneries, toutes plus débiles les unes que les autres, on se sent rapidement bien ici.
On décharge et installe le matos tranquillement, personne n'est pressé, je commence à penser installer un bout de distro sur une table demandée au patron. On s'en boit une autre et on va fumer un
clop dehors. Arrive le bon Lolo de Chalon, un bac de skeuds dans les bras accompagné d'Irene du duo électro punk Grzzz, déjà pote des Shub qu'ils me présentent. Dide m'avait parlé d'eux il y a
peu de temps en me disant qu'ils assuraient grave. J'avais refusé derrière de caler une date sur Nîmes car ce que j'avais entendu sur le net ne me parlait pas plus que ça.
J'suis un peu gêné… On parle justement de ça pour finalement s'en amuser. Irene est vraiment cool, le malaise s'estompe très vite. On ne sait toujours pas où on dort ce soir, Francesco (The
Thirsty Selenits Band), l'homme au cheveux bleus nous dit-on doit venir plus tard. On réaménage la table pour laisser la place au bac de Lolo en rentrant.
Le monde s'est déjà pas mal rassemblé depuis et il doit bien y avoir une quarantaine d'âmes présentes. Nous qui pensions jouer devant deux crétus !
Une scènette en bois de 20 cm de haut pose tout ça dans les meilleures conditions.
C'est dans cette belle atmosphère un peu alcoolisée et joyeuse que le concert attaque.
Après deux morceaux le public est déridé, le groupe lancé et ça commence à bien bouléguer.
Je me lâche aussi et on se laisse tous porter jusqu'à la fin après rappel et rebelotte sur l'impro blues. Tout s'est bien passé, c'était un bon concert !
On continue à picoler mais Lolo et Irene doivent déjà nous quitter. Avant qu'ils ne s'en aillent, j'arrive à faire l'acquisition de l'excellent et désormais rare "Suicide Invoice" de Hot Snakes
en proposant un échange avec notre distro.
On a trouvé l'homme aux cheveux bleus, on fait connaissance et tchatche en buvant des mousses jusqu'à ce que vers 1h le patron vire tout le monde.
Une amie à Francesco nous guide jusqu'à chez lui, alors qu'il a pris de l'avance avec sa mobylette : nous ne le rattraperons pas. On arrive dans une grande ferme où il nous accueille dans un
grand salon avec cheminée.
Nous mangeons un bout, fumons des digestifs et buvons de la pâte à rigoler en tenant un discours tout aussi philosophique que d'habitude, à l'affût de la moindre faille pour déborder sur une
connerie.
Après moultes poilades nous allons nous écrouler dans nos couchages. Au p'tit déj, nous visitons son local de répet, la grange d'à côté est emménagée avec tout le matos monté. Lui et ses amis
peuvent venir jouer quand bon leur semble. La classe !
Remerciements et bisous, nous partons pour le trajet le plus long. Traversée de la Suisse et arrivée à Dornbirn, à peine la frontière Autrichienne passée.